Se lancer un défi

Publié le 31 mai 2023Nature

Challenge

Je n’ai jamais trop aimé ce mot, trop connoté de performance, pénibilité, inconfort, sur-effort. Je préfère sa version française — défi. Cela veut pourtant dire la même chose mais j’y entends quelque chose de moins spectaculaire, plus intime et adaptable. On peut facilement dire “un petit défi” — alors qu’un « petit challenge » est presque un oxymore. Je ne sais pas qui disait —une amie, un grand sage, un prof ? — do things that scare you once a day. Fais quelque chose qui te fait peur une fois par jour. Je n’irai pas jusque là, mais je pense qu’aller investiger avec curiosité les expériences qui nous font un peu peur est source de possible et une invitation à vivre nos vies avec l’intuition que les limites sont faites pour être transcendées.

Peur

Souvent les choses qui nous font peur sont aussi des choses méconnues ; et la peur, si elle n’est pas gentiment visitée, nous tiendra à distance de chouettes expériences. La peur prend différentes formes bien sûr, il y a la peur phobique, celle qu’on ne veut même pas aller frôler, mais il y aussi toutes ces peurs qui sont plutôt des doutes sur nos propres capacités : « j’ai vachement envie mais j’ai peur de ne pas être capable ». C’est cette peur là qui m’intéresse et que je propose d’aller rencontrer. Non pas pour l’anéantir mais pour la traverser et s’apercevoir que de l’autre côté il y a tout un champ de possible.

Créer de gentilles situations de défi

C’est un peu mon job. En tous cas c’est le défi —la mission— que je me suis donnée avec explore training : aller créer des situations qui nous invitent à aller au-delà de nos doutes et voir de quoi on est capable. Car, pour le coup, je n’ai aucun doute sur les capacités de chacun.e. Je sais les identifier et les soutenir. Avec la bonne attitude, du travail et de la discipline, un esprit d’aventure et un respect de soi, beaucoup de choses sont effectivement possibles.

Le défi, c’est essayer

J’étais sur mon vélo sur le versant sud du Mont Ventoux la semaine dernière quand m’est venue ma dernière idée de défi. Certes, c’est génial de grimper sur cette montagne mythique avec Jojo pour compagnon d’aventure. Mais je me suis dit, si on ouvrait cette possibilité à d’autres ? A toutes ces personnes qui se disent : « waoua le Ventoux, c’est impossible pour moi ». C’est à dire à tou.te.s ceux et celles qui sont admirati.f.ve.s mais se privent d’emblée de la possibilité d’eux.elles mêmes essayer.

Car se lancer un défi, ce n’est pas le réussir, c’est essayer. C’est se dire —« je tente »— sans présupposer de l’issue de la tentative. Essayer c’est déjà réussir. Je le pense vraiment.

Essayer, c’est réussir

Si on voit la réussite de cette façon, alors on dédramatise. Il n’y a pas à se prouver quoi que ce soit dans le sens de performance physique, on s’en fout franchement d’arriver jusqu’en haut sur son vélo. Il y a dans le fait d’essayer, le vrai acte de courage ; le courage qui consiste à dire à la petite voix intérieure limitante — « OK, tu es là, mais aujourd’hui je choisis de ne pas te croire et d’aller voir ce qui se passe quand j’essaie ».

L’ascension du Ventoux

Le Ventoux donc. Je vous propose de le gravir ensemble en mai 2024, dans un an. Par les pistes, loin de la route très fréquentée. Qu’est-ce que ça implique ?

  • l’envie d’essayer
  • accepter de s’arrêter, de pousser son vélo
  • accepter que ce soit long, parfois difficile
  • croire que c’est possible pour soi et pour les autres
  • s’engager à s’entrainer au mieux avec mes conseils si besoin (en un an, amplement le temps d’y arriver prêt.e.smême si vous faites peu de vélo actuellement)

Ce sera un évément collectif, le groupe sera notre valeur commune : nous entretiendrons une solidarité sans faille. Il n’y aura pas de chrono, ni de montre, ce sera long, lent, fatigant, excitant, incroyable.

Quant aux pensées limitantes

Je suis trop vieux.vieille, pas assez sporti.f.ve, trop lourd.e, pas assez fort.e … J’ai pas de vélo …J’ai peur de la caillasse sur les sentiers … J’ai peur des descentes… Je vais être la.le dernièr.e, etc…

J’entends. Moi aussi ces pensées me traversent la tête. Mais mon expérience me montre à chaque fois qu’oser est une telle bouffée d’oxygène, un tel renouveau, que ça vaut la peine de les mettre de côté un instant et de se laisser surprendre par ce dont on est capable.

Osons

Osons ensemble nous lancer dans cette ascension du Mont Ventoux, ce sera le weekend la pentecôte 2024. Et je vous invite à vous inscrire dès maintenant d’ores et déjà placer cela dans l’horizon de vos possibles.

Autres défis

Dans le même ordre d’idée, je nous ai concocté une grosse bonne rando en décembre 2023. La traversée de La Sainte Victoire par les crêtes et un retour par Vauvenargues. Une rando difficile mais pas impossible.

Et sera bientôt annoncé le défi de marche de 12h version 2024. Au printemps.

D’ici là, si vous doutez de vos possibilités, reposez-vous sur moi, je vous indiquerai le chemin vers votre véritable potentiel. Comptez-sur moi.